sidération
- KRAV MAGA
- 22 févr. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 mars 2020
Face à une agression, le cerveau nous prépare à survivre en produisant lui-même du stress (grâce à l’adrénaline et au cortisol, par exemple). Tout notre corps est tonique, nos muscles sont contractés, notre coeur bat vite, notre souffle s’accélère, notre attention est au maximum. Nous sommes sur le qui-vive, comme un animal qui se retrouverait soudain face à un prédateur. Cet état de stress nous prépare à réagir physiquement : en général, à se défendre ou à fuir.
2) La saturation entraîne l’immobilisation
Notre cerveau évalue automatiquement la situation. Mais s’il est saturé de stress, il arrive qu’il décide lui-même que nos meilleures chances de survies sont de ne pas bouger du tout. Dans ce cas, le cerveau prend les mesures qui s’imposent, et au lieu de nous doper à l’adrénaline, il va produire de quoi nous anesthésier.
Notre organisme est programmé pour toujours préserver sa survie, et paradoxalement, ça peut créer un état de sidération. La surcharge émotionnelle crée la même réaction qu’un fusible qui saute dans un circuit électrique. Lorsqu’un fusible saute, c’est pour éviter la destruction du circuit, et le circuit se coupe.
Le cerveau relâche ce qu’on appelle des neurotransmetteurs, mais qui, cette fois, vont avoir l’effet inverse de l’adrénaline. Le but est de ralentir brutalement et intensément tout l’organisme. Par exemple les endorphines qui sont quasiment comme la morphine, ou encore la kétamine (qui provoque une dissociation). Eh oui, cette même morphine qui sert à anesthésier les patients souffrants de graves douleurs à l’hôpital.
3) Etat de sidération
La personne victime est alors « shootée » par son propre organisme : elle ne ressent plus rien, se sent déconnectée, dans une anesthésie physique et psychique, comme si son corps et son cerveau étaient provisoirement éteints. C’est ce moment que des personnes peuvent par la suite décrire ainsi : « Je ne me suis pas laissée faire, c’est mon corps qui n’était pas en mesure de réagir ».

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